Rachelle Nadeau – mon histoire d’ancienne NON-SPORTIVE

Bonjour à tous,

Je me présente : Femme comme tout le monde. Ni plus, ni moins bonne qu’une autre. Mais voici mon histoire, mon parcours, ce qui me mène aujourd’hui à prendre l’engagement de faire un demi-marathon.  Première raison, pour me dépasser. Deuxième raison (ex-æquo avec la première) aider ceux et celles qui, sur le chemin de leur vie, ont perdu l’usage de leurs jambes pour une raison ou une autre.

Mon primaire et secondaire se sont passés sans heurt. J’avais de la facilité dans les matières académiques mais pas tellement dans les sports. Vous savez le dernier enfant à être choisi pour les équipes. Et bien c’était moi et 2 ou 3 autres. J’aimais la natation mais où j’habitais les piscines publiques étaient difficiles d’accès en dehors de l’été. À la fin du secondaire j’ai eu des douleurs aux genoux qui me conduirent en physiothérapie. La conclusion de ces traitements : je devrais limiter l’utilisation des escaliers, de la bicyclette et surtout pas de sport qui provoquerait la douleur. Une prescription pour l’obésité et la maladie!

CEGEP en Sciences de la Santé. Université en Sciences Infirmières. Pendant ces années, la natation a fait partie de ma vie. Pas de façon très sportive mais plutôt comme la seule manière que je connaissais et ne détestais pas pour me garder un minimum de forme physique.

Lorsque mes études furent terminées, l’exercice quitta également ma vie. Au bout de quelques années, j’ai tenté divers sports. J’ai renoué avec la natation mais les horaires des piscines étaient difficiles à conjuguer avec l’horaire d’une infirmière. J’ai tenté le Kung Fu et même la boxe. J’ai appris à danser les danses latines. Malheureusement toutes ces belles activités étaient difficiles à conjuguer avec mon horaire variable. Par la suite mon travail a changé, mes horaires se sont régularisés, j’ai commencé le tennis en 2008 (malgré le risque de douleur aux genoux). J’y ai rencontré des gens inspirants, des gens en santé et des personnes de 80 ans qui jouaient encore au tennis énergie. Ils m’ont inspiré. J’ai voulu être comme eux…. 50 ans plus tard on s’entend! Mais comment faire??? Toutes ces années pas très actives avaient ajoutées quelques livres sur mon corps.

Pour la première fois de ma vie, j’avais enfin trouvé un sport qui me donnait envie de me dépasser. Un sport où j’avais envie de performer. Pas pour épater la galerie mais parce que ça me procurait énormément de plaisir. Cette passion me permit en 2010 de prendre l’engagement envers moi-même de retrouver un poids santé. Et au bout de 4 mois j’avais éliminé 25 livres. J’étais tout à fait consciente du risque de yo-yo suite à une perte de poids. J’ai donc commencé à m’informer, à lire, à me lier à des gens pour qui la santé est une priorité. Et j’ai commencé à faire un peu de course…..

Quand je dis un peu, je veux dire UN PEU! Le tour de ma rue… 700m! et je ne pouvais pas le faire tout d’un trait, je devais alterner marche et course. J’étais trop essoufflée. Mais j’ai persévéré puisqu’au bout de seulement quelques semaines, j’étais plus rapide et plus efficace sur le terrain de tennis. Alors j’ai continué, j’ai même inspiré des gens autour de moi à ajouter ne serait-ce qu’un brin d’activité physique à leur vie. Afin de voir mes progrès et garder la motivation, je me suis acheté un gadget… j’aime les gadgets! Ce gadget, c’est l’application NIKE PLUS. Ce gadget me permet de connaitre ma vitesse, la distance parcourue etc. Lorsque je révise mes chiffres depuis le tout début, je suis habitée d’une très grande fierté et j’ai envie de vous partager cette progression.

2010 : total de 96 km, 48 courses (distance moyenne 1.9 km), vitesse moyenne 12min59sec/km 2011 : total de 96 km, 34 courses (distance moyenne  2.8 km), vitesse moyenne de 9min23sec/km 2012 : total de 475 km, 87 coures (distance moyenne 5.4 km), vitesse moyenne de 7min15sec/km 2013 : en date du 7 avril, total de 289 km, 39 courses (distance moyenne 7.4 km), vitesse moyenne de 7min03sec/km

Je vous partage ces chiffres aujourd’hui, avec l’espoir d’inspirer au moins une personne à prendre sa santé en main. Peu importe de quelle façon. La vôtre, celle qui vous fera vibrer, sera la bonne.

Pour ma part, quand j’ai commencé à courir, c’était seulement pour m’améliorer sur le terrain de tennis. En 2011, j’ai fait mon premier 5km dans le cadre d’une course au profit de la fondation « Children Hunger Fund » lors du congrès annuel d’USANA. Je me suis inscrite pour la cause et je me suis dit : « Au pire je marcherai! » Mais j’ai couru. Pas le trajet au complet mais une très bonne partie et j’avais accompli quelque chose que je ne croyais pas possible auparavant (rappelez-vous, je n’étais pas capable de courir 700m!).

Forte de cet exploit. J’ai eu la folle idée de m’inscrire à l’épreuve du 10km au marathon de Montréal avec mes collègues de travail. Et tant qu’à être inscrite à Montréal, aussi bien m’inscrire au 10km dans le cadre du marathon des deux rives à Québec. Alors me voilà, il y a un an… à l’entrainement pour le premier 10km de ma vie! Un ami me disait : « Allez tu devrais t’inscrire pour le demi-marathon ». Et moi de répondre : « Jamais de la vie, es-tu fou! Faire un 10km si je réussis, ça va être bien assez ». Ce premier 10km, je l’ai fait le 26 aout en 1h08min. J’étais tellement nerveuse avant de commencer, j’avais peur de ne pas avoir l’énergie de me rendre jusqu’au bout. Je l’ai fait et répété une deuxième fois à Montréal le 23 septembre, cette fois-là en 1h01min. Un magnifique dépassement de soi. Je crois que c’est à ce moment que j’ai réellement pris conscience de la chance que j’ai. J’ai la santé et je n’ai aucun handicap.

Car voyez-vous, en 2007, mon oncle Roger a eu un accident de moto, mon amie Christine Thibeault un accident d’auto. Tous les deux se sont retrouvés quadraplégiques. Mon oncle sans aucune mobilité. Christine avec une mobilité limitée des membres supérieurs. Mon oncle est décédé maintenant. Christine est bien en forme et prend soin de ses trois enfants.

J’ai donc pris la décision de me dépasser à nouveau. Cette fois-ci pour aider ceux et celles qui n’ont pas la même chance que moi. À la mi-octobre j’ai donc commencé l’entrainement pour le semi-marathon que je ferai le 5 mai 2013.

Pendant ma préparation, je me suis associée avec ma tante Ginette et nous avons créé « Je cours pour ceux qui roulent ». C’est notre façon de donner au suivant. Et à chaque fois que l’entrainement était plus difficile. Soit en raison du froid ou simplement de mon énergie, je me rebranchais à l’essentiel de la cause. Courir pour ceux qui roulent.

Je vous demande donc bien humblement de donner pour la fondation Memo-Qc. Pour aider ceux et celles qui n’ont pas le privilège de leurs membres.